Le chamois des Alpes, dont les photos ci-dessous sont prises en Suisse, est le plus petit des caprinés (incluant le mouflon et le bouquetin).
Depuis les Alpes jusqu’à l’Anatolie et l’Azerbaïdjan, en passant par les Vosges, le Jura, le Massif central, les Balkans et les Carpates, on retrouve six sous-espèces de chamois dans les zones rocheuses, les forêts, mais aussi pâturages.
L’isard étant une espèce voisine du chamois des Alpes, et vivant dans les Pyrénées, les Apennins italiens et la cordillère Cantabrique.
Le chamois a été également introduit en Nouvelle Zélande.
Un chamois (Rupicapra rupicapra) mâle adulte mesure autour d’1m30 du museau à la queue, et environ 75 centimètres au garrot. Son poids varie entre 25 et 60 kilogrammes (poids maximum en automne, et diminué de moitié à la fin de l’hiver).
Les cornes du chamois peuvent mesurer jusqu’à environ 27 centimètres pour le mâle.
Les femelles ont une morphologie moins importante et des cornes plus petites.
Le chamois peut vivre jusqu’à 25 ans. Le plus souvent, il ne dépasse 15 ou 16 ans, atteignant le stade de la vieillesse vers 10 ans. Leur pelage devient grisâtre et l’usure de leurs dents les empêche peu à peu de se nourrir.
Quelques informations qui pourront aider les photographes de la faune, et observateurs, si vous souhaitez apercevoir le chamois des Alpes, tout en le respectant.
Son cycle de vie au fil des saisons:
– En hiver, la nourriture étant rare et le manteau neigeux épais, on retrouve le chamois plus dans les forêts, où il trouve protection.
– Au printemps, le chamoisl commence à regagner les hauteurs et change de pelage. Puis vient la période des naissances (fin Mai / début Juin). De 0 à 4 ans, le petit cabris mâle est appelé éterlou, et la femelle éterle.
– En été, il y a plus de nourriture, et le chamois commence à faire ses réserves. Ne buvant quasiment pas, il évite les zones en plein soleil
– En Automne, après avoir changé de pelage, c’est la saison des amours (du rut).
La journée, le chamois alterne nourriture et repos. Il est tout de même plutôt actif le matin et la fin d’après midi.
Le chamois des Alpes reste assez difficile à approcher dans la nature. Assez craintif, il s’enfuit au moindre bruit inhabituel. Frottez votre manche à un tronc ou à une branche, et votre approche silencieuse est fichue.
Si le vent lui est favorable, le chamois peut vous sentir à plus de 500 mètres. À cette même distance, la vue du chamois lui permet de distinguer les mouvements, même dans la pénombre. Il a cependant du mal à identifier ce qui est immobile, de près comme de loin.
Donc si vous faîtes une approche, plutôt qu’un affut, il vous faudra vous armer de patience et bien vous muscler les cuisses et les mollets lorsque vous restez immobile dans une position pas évidente…
Accrochez-vous pour le suivre, le chamois possède un coeur et des poumons plus gros que l’homme et jusqu’à 5 fois plus de globules rouges… En un mot, mettez-vous au sport :)
J’espère que mon article et mes photos du chamois des Alpes vous plairont et vous permettront d’en apprendre un peu plus sur cet animal de nos montagnes.
Pensez à éviter de lui faire prendre la fuite en hiver.